(Re)créer et réguler la vie et les moyens de subsistance au-delà des frontières : bioéconomie, droit et gouvernance transnationaux

L'industrie biotechnologique, les chercheurs et les gouvernements sont entrés dans une nouvelle constellation, un nouveau régime et une phase accélérée, appelée bioéconomie. Ce programme - qui existe sous forme de politique, de programmes de financement, de papiers blancs, etc. - réinvente notre façon de vivre, la façon dont nous vivons avec d’autres types de vie et, par conséquent, réinvente ces autres types de vie aux niveaux molaire et moléculaire. En d’autres termes, toutes sortes de moyens de subsistance, sociaux, économiques et éthiques sont mis en mouvement. Sur le plan géopolitique, cet agenda ne se limite pas au pays du Nord, ni à aucune juridiction ou gouvernance nationale ou internationale.

Cette conférence vise à réunir un groupe de chercheurs désireux de créer un dialogue transdisciplinaire sur l'avenir de la technoscience-économique contemporaine qui est en train de devenir un enjeu social en matière de transformations écologiques et écologiques à l'échelle mondiale. Cette "bioéconomie en tant qu’Anthropocène 2.0", contrairement au changement climatique (que les partisans les plus technoptimistes de la bioéconomie promettent d’atténuer ou même de résoudre), commence à servir intentionnellement une intervention dans les écosystèmes dans le but de changer notre mode de vie : de l'agriculture aux biocarburants, du médicament à la production industrielle en passant par les usines microbiennes. La question de savoir comment cette transition est et peut être régulée - par exemple par la création d'un droit transnational - se révèle lentement mais sûrement comme l’un des problèmes socio-politiques cruciaux de notre époque.

Organisé par Alexander I. Stingl, chercheur invité au Collège d'études mondiales, FMSH, Independent Scholarship Fellow, Independent Social Research Foundation (ISRF), Rédacteur en chef de la série de livres series “Decolonial Options for the Social Sciences” (Lexington/Rowman) et Gilles Lhuilier, Professeur de droit ENS Rennes, responsable du programme Global Legal Studies Network à la FMSH, président de l'International Society for Extractive Law and Practices, Campus de La Transition.

Ce contenu a été mis à jour le 26 novembre 2018 à 16 h 03 min.

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